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Par amasaä le 10 Septembre 2005 à 19:18
Qu'on me laisse à mes souvenirs
Qu'on me laisse à mes amours mortes
Il est temps de fermer la porte
Il se fait temps d'aller dormir
Je n'étais pas toujours bien mise
J'avais les cheveux dans les yeux
Mais c'est ainsi qu'il m'avait prise
Je crois bien qu'il m'aimait un peu
(Refrain)
Il pleut
Sur le jardin, sur le rivage
Et si j'ai de l'eau dans les yeux
C'est qu'il me pleut sur le visage
Le vent du Nord qui s'amoncelle
S'amuse seul dans mes cheveux
Je n'étais pas toujours bien belle
Mais je crois qu'il m'aimait un peu
Ma robe a toujours ses reprises
Et j'ai toujours les cheveux fous
Mais c'est ainsi qu'il m'avait prise
Je crois que je l'aimais beaucoup
Si j'ai fondu tant de chandelles
Depuis le temps qu'on ne s'est vu
Et si je lui reste fidèle
A quoi me sert tant de v ertu
Qu'on me laisse à mes amours mortes
Qu'on me laisse à mes souvenirs
Mais avant de fermer la porte
Qu'on me laisse le temps d'en rire
Le temps d'essayer d'en sourire
Anna Vanderlove
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Par amasaä le 9 Septembre 2005 à 11:02
L'homme de Brive
Jean-Max Brua
Il fasait chaud ce jour
Le chien dormait eans la poussière de la cour
Elle était à laver dans la cuisine
Quand la lumière a changé
Se tenait dans la porte
Un homme qu'elle ne voyait pas bien
Pensant comme une idiote:
Je n'ai pas entendu le chien
Puis s'essuya les mains
Elles étaient fraîches de savon
Il dit : Après le pont
J'ai manqué perdre mon chemin
Il entra tout de bon
Lui dit: Je vien de la part du grand
Mais pardon je marche depuis Brive
Et sans savoir je vous surprends
En lessive
Elle dit : Par ces chaleurs
On salit tant plus qu'on transpire
Si on comptait ses heures
On croirait jamais en finir
Puis dit : je manque à tout
Je n'vous ai même pas rien offert
Mais on refuse pas un verre
Quand on a marché tout ce bout
S'est mis sur le banc
Lui dit qu'elle avait bien de la chance
Pour le grand
Elle lui versa du vin
Se sentit gêné du silence tout soudain
Il se donnait du temps
Vidait son verre à petits coups
Souriait de temps en temps
A elle qui restait là debout
Puis dit : ce qu'il fait chaud
On est là seul ou c'est tout comme
Elle dit : J'ai plus mon homme
Depuis quatorze mois bientôt
Elle lui fit son visage de femme
Qui a bien su attendre un passage
Il eut ses mains de laine
Son sourire ses yeux de cendres
Son haleine
Puis il revint au banc
Tandis qu'elle remettait sa robe
Commença pour le grand : tu sais
je dois te raconter dans l'ordre
Elle dit : Y a bien un grand
C'est le fils aîné des voisins
Tu prendras le chemin
Tout de suite après le mur blanc....
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Par amasaä le 30 Août 2005 à 01:12
Suzanne
Léonard Cohen . Traduction Graeme Allwright
Suzanne t'emmène écouter les sirènes
Elle te prend par la main pour passer une nuit sans fin
Tu sais qu'elle est à moitié folle c'est pourquoi tu veux rester
Sur un plateau d'argent, elle te sert du thé au jasmin
et quand tu veux lui dire que tu n'as pas d'amour pour elle
Elle te prend dans ses ondes et laisse la mer répondre
Que depuis toujours tu l'aimes
Tu veux rester à ses côtés, maintenant tu n'as plus peur
De voyager les yeux fermés
Une flamme brûle dans ton coeur
Il y avait un pêcheur venu sur la terre
Qui a veillé très longtemps du haut d'une solitaire
Et quand il a compris que seul les hommes perdus le voyaient
Il a dit qu'on voguerait jusqu'à ce que les vagues nous libèrent
Mais lui même fut brisé bien avant que le ciel s'ouvre
Délaissé et presqu'un homme il a coulé sous votre sagesse
Comme une pierre
tu veux rester à ses côtés maintenant tu n'as plus peur
De voyager les yeux fermés
Une flamme brûle dans ton coeur
Suzanne t'emmène écouter les sirènes
Elle te prend par la main pour passer une nuit sans fin
Comme du miel le soleil coule sur Notre Dame des pleurs
elle te montre où chercher parmi les déchets et les pleurs
Dans les algues il y a des rêves des enfants au petit matin
Qui se penchent vers l'amour , ils se penchent comme çà toujours
et Suzanne tient le miroir
Tu veux rester à ses côtés maintenant tu n'as plus peur
De voyager les yeux fermés
Une blessure étrange dans ton coeur .
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