• Qu'on me laisse à mes souvenirs

    Qu'on me laisse à mes amours mortes

    Il est temps de fermer la porte

    Il se fait temps d'aller dormir

    Je n'étais pas toujours bien mise

    J'avais les cheveux dans les yeux

    Mais c'est ainsi qu'il m'avait prise

    Je crois bien qu'il m'aimait un peu

    (Refrain)

    Il pleut

    Sur le jardin, sur le rivage

    Et si j'ai de l'eau dans les yeux

    C'est qu'il me pleut sur le visage

    Le vent du Nord qui s'amoncelle

    S'amuse seul dans mes cheveux

    Je n'étais pas toujours bien belle

    Mais je crois qu'il m'aimait un peu

    Ma robe a toujours ses reprises

    Et j'ai toujours les cheveux fous

    Mais c'est ainsi qu'il m'avait prise

    Je crois que je l'aimais beaucoup

    Si j'ai fondu tant de chandelles

    Depuis le temps qu'on ne s'est vu

    Et  si je lui reste fidèle

    A quoi me sert tant de v ertu

    Qu'on me laisse à mes amours mortes

    Qu'on me laisse à mes souvenirs

    Mais avant de fermer la porte

    Qu'on me laisse le temps d'en rire

    Le temps d'essayer d'en sourire

    Anna Vanderlove


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  • Je me souviens du bois qui est à moi disait ma mère ...c'est mon bois, mon étang, mes cygnes, mes arbres,

    Elle habitait un H.L.M. , à l'orée du bois, dondaine., dondaine..

    Derrière  chez nous, y'avait des arbres, mais parmi ces arbres, y'avait un arbre , pas le plus joli des arbres, non ...y'avait un chêne , arbre creux pour notre bonheur. Nous y grimpions... C'était notre arbre...c'était l'arbre aussi de ma mère qui nous voyait de sa fenêtre de cuisine, là où tous les jours, de petites mésanges venaient picorer les restes de graisse qu'elle leur offait l'hiver....mésanges si peu sauvages, qu'elles entraient dans la cuisine lorsque ma mère y était , seule, . Si peu sauvages, ou bien apprivoisées.

    Elle prenait son petit déjeuner sur le petit balcon de derrière, toujours à l'ombre, dans ce vert, ce calme du derrière, de l'arrière plan , de l'au-delà du bruyant d'une cité ouvrière.


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  • L'homme de Brive

    Jean-Max Brua

    Il fasait chaud ce jour

    Le chien dormait eans la poussière de la cour

    Elle était à laver dans la cuisine

    Quand la lumière a changé

    Se tenait dans la porte

    Un homme qu'elle ne voyait pas bien

    Pensant comme une idiote:

    Je n'ai pas entendu le chien

    Puis s'essuya les mains

    Elles étaient fraîches de savon

    Il dit : Après le pont

    J'ai manqué perdre mon chemin

    Il entra tout de bon

    Lui dit: Je vien de la part du grand

    Mais pardon je marche depuis Brive

    Et sans savoir je vous surprends

    En lessive

    Elle dit : Par ces chaleurs

    On salit tant plus qu'on transpire

    Si on comptait ses heures

    On croirait jamais en finir

    Puis dit : je manque à tout

    Je n'vous ai même pas rien offert

    Mais on refuse pas un verre

    Quand on a marché tout ce bout

    S'est mis sur le banc

    Lui dit qu'elle avait bien de la chance

    Pour le grand

    Elle lui versa du vin

    Se sentit gêné du silence tout soudain

    Il se donnait du temps

    Vidait son verre à petits coups

    Souriait de temps en temps

    A elle qui restait là debout

    Puis dit : ce qu'il fait chaud

    On est là seul ou c'est tout comme

    Elle dit : J'ai plus mon homme

    Depuis quatorze mois bientôt

    Elle lui fit son visage de femme

    Qui a bien su attendre un passage

    Il eut ses mains de laine

    Son sourire ses yeux de cendres

    Son haleine

    Puis il revint au banc

    Tandis qu'elle remettait sa robe

    Commença pour le grand : tu sais

    je dois te raconter dans l'ordre

    Elle dit : Y a bien un grand

    C'est le fils aîné des voisins

    Tu prendras le chemin

    Tout de suite après le mur blanc....


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  • Vendredi, dernier jour de la semaine pour le "PRIVE".Premier jour de la semaine pour moi, ....

    Vendredi , jour du Poisson...jour des Poubelles pour moi....

    Vendredi, compagnon de Robinson.Mais je n'habite pas une île déserte, moi...

    Vendredi, jour du marché, mais je n'y vais pas, moi...

    Je suis fâchée avec eux, moi...

    Et c'est dommage, j'aime bien les marchés,.... et juste à côté de chez moi...

    Mais ils m'ont mise en colère, eux...

    Ils ont opposés leur DROIT à eux

    Face à mon oubli à moi...

    Ils ont pénalisé ma voiture à moi...

    qui était sur leur place à eux .

    Et j'ai payé...

    avec l'argent du pain, du poisson, de la viande et des légumes que je voulais leur acheter....

    je n'ai plus rien...

    c'est pour çà, et à cause de ma colère, que je ne vais plus sur leur marché à eux, à côté de ma maison à moi...


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