• S'il y a des cloches pour les chiens qui meurent,
    Que sonnent les cloches pendant une heure,
    Il est mort de m'attendre au coin d'une rue.
    C'est tant pis pour moi, je n' suis pas venu.

    Pourtant j'avais dit au printemps :
    " Avec les fleurs, les vents d'avril,
    Les hirondelles ont fait des milles
    Lui dire que j'étais au tournant. "

    Il m'a attendu tout l'été, tout l'été
    Pour qu'ensemble, on aille courir dans les champs.
    Je lancerai dans la coulée,
    Le bâton qu'il tient entre ses dents.

    Quand l'automne est venu, il a vu
    Que peut-être, je ne reviendrais plus.
    Il s'est r'culé au fond d' la cour,
    A pleuré la chute des jours.

    Un voisin lui a dit : " T'en fais pas.
    Espère un peu, encore un mois. "
    Un ami lui a dit : " Viens chez moi.
    J'ai des enfants, on te guérira. "

    Mais non, il a attendu la neige
    Et elle l'a pris comme un sortilège.
    Il a dit : " Elle le ramènera. "
    Mais j'ai failli, encore une fois

    Et puis, écœuré de l'amour,
    Des charités, des beaux discours,
    Il s'est roulé au coin d' la rue,
    Attendit qu'on lui passe dessus.

    S'il y a des cloches pour les chiens qui meurent,
    Que sonnent les cloches pendant une heure.
    Il est mort de m'attendre et je l'ai déçu.
    Je mériterais qu'on ne m'aimât plus.

    Pourtant...


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  • Si je porte à mon cou

    En souvenir de  toi

    Ce souvenir de soie

    Qui se souvient de nous

    Ce n'est pas qu'il fasse froid

    Le fond de l'air est doux

    C'est qu'encore une fois

    J'ai voulu comme un fou

    Me souvenir de toi

    De tes doigts sur mon cou

    Me souvenir de nous

    Quand on se disait vous

    Si je porte à mon cou

    En souvenir de toi

    Ce sourire de soie

    Qui sourit comme nous

    Sourions autrefois

    Quand on se disait vous

    En regardant le soir

    Tomber sur nos genoux

    C'est qu'encore une fois

    J'ai voulu revoir

    Comment tombe le soir

    Quand on s'aime à genoux

    Si je porte à mon cou

    En souvenir de toi

    Ce souvenir de soie

    Qui soupire après nous

    C'n'est pas pour que tu voies

    Comme je m'ennuie sans toi

    c'est qu'il y a toujours

    L'empreinte sur mon cou

    L'empreinte de tes doigts

    De tes doigts qui se nouent

    L'empreinte de ce jour

    Où les doigts se dénouent

    Si je porte à mon cou

    En souvenir de toi

    Cette écharpe de soie

    Que tu portais chez nous

    Ce n'est pas qu'il fasse froid

    Le fond de l'air est doux

    Ce n'est pas qu'il fasse froid

    Le fond de l'air est doux

    Paroles et musique de Maurice Fanon


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  • Quand ce jeune homme rentra chez lui

    Quand ce jeune homme rentra chez lui

    Il prit à deux mains son vieux crâne

    Qui de science était un puits

    Crâne

    Riche crâne

    Entends-tu la folie qui plane

    Et qui demande le cordon

    Digue dondaine, digue dondaine

    Et qui demande le cordon

    Digue dondaine, Digue dondon

     

    Quand ce jeune homme rentra chez lui

    Quand ce jeune homme rentra chez lui

    Il entendit de tristes gammes

    Qu'un piano pleurait dans la nuit

    Gammes

    Vieilles gammes

    Ensemble enfin nous vous cherchâmes

    Son mari m'a fermé maison

    Digue dondaine Digue dondaine

    Son mari m'a fermé maison

    Digue dondaine Digue dondon

     

    Quand ce jeune homme rentra chez lui

    Quand ce jeune homme rentra chez lui

    Il mit le nez dans sa belle âme

    Où fermentait des tas d'ennuis

    Ame

    Ma belle Ame

    Leur huile est trop sal' pour ta flamme

    Puis nuit partout! lors à quoi bon?

    Digue dondaine Digue dondaine

    Puis nuit partout! lors à quoi bon ?

    Digue dondaine Digue dondon

     

    Quand ce jeune homme rentra chez lui

    Quand ce jeune homme rentra chez lui

    Il vit que sa charmante femme

    Avait déménagé sans lui

    Dame

    Notre Dame

    je n'aurai pas un mot de blâme

    Mais t'aurais pu m'laisser l'charbon

    Digue dondaine Digue dondaine

    Mais t'aurais pu m'laisser l'charbon

    Digue dondaine Digue dondon

     

    Lors ce jeune homme aux tels ennuis

    Lors ce jeune homme aux tels ennuis

    Alla décrocher une lame

    Qu'on lui avait fait cadeau avec l'étui

    Lame

    Fine lame

    Soyez plus droite que la femme

    Et vous mon Dieu pardon pardon

    Digue dondaine Digue dondaine

    Et vous mon Dieu pardon pardon

    Digue dondaine Digue dondon

     

    Quand les croq'morts vinrent chez lui

    Quand les croq'morts vinrent chez lui

    Ils virent que c'était une belle âme

    Comme on n'en fait plus qujourd'hui

    Ame

    Dors belle Ame

    Quand on est mort c'est pour de bon

    Digue dondaine, Digue dondaine

    Quand on est mort c'est pour de bon

    Digue dondaine Digue dondon

     

    Jules Laforgue

    sur l'air populaire  "Quand le bonhomme revient du bois"

    mais aussi sur l'air de Pi R O mon petit frère!!


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  • va bien falloir que je m'en débarrasse . je ne sais pas pourquoi je fais un blogg. je crois que si je le fais c'est simplement pour dépasser cette honte ...je crains d'être vue ...l'histoire de la façade, c'est l'histoire de ma vie ...je pense que ce blogg peut m'aider à dépasser çà .ce qui est marrrant, c'est que personne ne me connaît sauf N. elle est la seule à me lire .Personne ne connaît mon pseudo .elle est témoin d'ailleurs, le mal que j'ai eu à trouver un pseudo. c'est comme si le pseudo nous révélait déjà . Un pseudo c'est fait pour se cacher mais enfin c'est salement prétentieux . Imaginons un instant que je me cache sous le pseudo "fleur de lune " ou "reine des prés" . même si personne ne sait qui je suis, j'aurais honte car je suis loin de ressembler à une fleur , et çà, moi je le sais Même si (ce qui n'est pas le cas) je puisse en rêver . Bordel de honte...c'est quelque chose la honte...la honte c'est comme la petite peur . A petite peur petites entreprises . A grosses hontes, petites pontes...donc voilà, première difficulté , trouver un pseudo , pseudo qui nous cache et nous révèle . deuxième difficulté ,écrire en sachant qu'on peut être lu . troisième difficulté , être lu , être critiqué , ou être lu et être négligé . je regarde les autres blogg , j'en ai trouvé des magnifiques . je suis surprise que les gens, une grande majorité de gens aient tant de talent . Je m'aperçois que si je n'ai jamais aimé les bals costumés c'est parce qu'ils étaient costumés ...!!!...L'incognito nous révèlent peut-être plus que l'identité . On est pas responsable de son nom, de son patronyme, de son corps , de sa famille . On est responsable de ce qu'on choisit , et un pseudo, çà se choisit ...

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  • Debout sept heures. J'emmène Z. au lycée. Une Z. laconique comme tous les matins . Son baladeur gueule dans ses oreillez et zizinne dans les miennes . Bordel! elle va finir sourde dit J.C.

    Je conduis en silence parce que je ne vois pas ce que je peux faire d'autre que conduire en silence ...Quelques fois, je m'amuse à parler toute seule ....jusqu'à ce que çà l'interpelle ...."Arrête Maman qu'elle me dit, tu m'énerves!"

     Y'a des jours où j'accepte d'aller jusqu'à cette phrase qui me renvoie dans mon panier ou plus exactement sur mon siège de chauffeur et de pas autre chose, d'accord ? Et y'a des jours comme ce matin où non, çà va, ...

    Moi çà va , mais alors les autres!!! Ils se croient encore Dimanche!!! .Merde ! la journée du Patrimoine, c'était hier !!!. J'vous rentre dedans sans faire attention à l'occupant ...c'était ecncore hier ....

    Hier, moi je l'ai pas passé devant la télé ....Tout le monde dormait ...J.C. soignait son dos douloureux, et Z. se remettait d'une soirée de fête , les chiens étaient dans leur panier, moi j'étais sur le canapé ...J'étais bien...Rien ne me dérangeait , rien ne m'interpellait , surtout pas la télé que je regardais comme un évêque regarde un chien pisser .

    Soudain,  ces chiens dont depuis quelques minutes je ne cesse de parler se mettent à aboyer ( çà je suis habituée...C'est tout juste si je gueule en retour tellement je suis habituée .) Mais là, ils dépassent la dose permise.. Et j'entends un bruit, comme si la télé était en stéréo et que mon feuilleton était parasité par une autre émission . Je regarde à la fenêtre.  J'essaie de regarder tout au moins ,(y'a des gens qui disent tout du moins): Dieu que les vitres  sont sales dégueulasses!!!!(la faute à la chienne qui ,pour annuler l'obstacle à sa liberté les lèche croyant qu'elles vont fondre ).Donc je jette un oeil qui se bute à ma crasse et à une centaine de personnes qui toutes me regardent tandis qu'un mec décrit ma façade .

    !!!!

    Pauvre façade, façade du XV è ou du XIV è  que les gens regardent tout en me jugeant moi,. "Et admirez cette magnifique fleur de lys sur le côté " (Ouais, souvent j'ai eu envie qu'elle soit en béton , cette façade!!!! personne ne l'aurait regardée , c'est sûr ...et pour la faire refaire çà ne m'aurait rien coûter. Tandis que là .!!!..) 

    Hum!! hier, je faisais partie du Patrimoine, moi et mon allure négligée d'un Dimanche sans rien, derrière des vitres opaques , sous le jugement j'en suis sûre des gens bien pensants (elle n'a pas honte, tout de même , Elle pourrait la faire refaire cette façade...On dirait un taudis ...En tout cas elle pourrait au moins laver ses vitres ...!!!...)

    Alors là, t'as bien raison .. ..

    J'ai eu envie de prendre mon chiffon, mon produit à vitre de la marque "Bien vu" mais je n'ai pas osé . Le gag ..."Et maintenant une page de publicité "

    "GRACE A LA MARQUE BIEN VU, VOUS SEREZ COMME NUE

    GRACE A LA MARQUE BIEN VU, VOUS SEREZ CONNU

    ON OUBLIERA LE DEVANT

    POUR NE VOIR QUE LE DEDANS "

     

    Bref ! ce matin , c'était pas çà ...

    Ils roulaient tout seul les gens... Sans doute en avaient-ils eu marre de faire partie du troupeau du Dimanche , de ceux qui ne sortent que lorsque c'est gratuit alors qu'ils pourraient se le permette de payer ..Là c'est ma méchanceté qui me dicte ces paroles . Je suis vexée de ce qu'ils ont pu penser ...

    Voiture noire, moto noire, piétons gris , scooter, voiture encore, moto aussi , piétons...me coupent la route, m'obligent à piler...pas de signes d'excuse...rien...

    Je n'existe pas ...Je suis transparente... Je suis devenue les vitres que j'aurais du avoir ... Moi, je freine, quelques fois je pile. heureusement, je ne roule pas vite ...Je suis pressée de retourner dans ma maison opaqiue.. Et ... j'ai bien failli pas le voir ....le pauvre gars qui sortait de ma rue alors que je tournais rapide et sur la gauche ... et lui, là, il m'a vue ...même qu'il était pas content de me voir de si près

    j'ai enfin été vue même si  j'aurais préférée être cent pieds sous terre .

    C'est comme çà qu'on dit ?

     cent pieds sous terre

    ou en cas d'accident...

    sans pieds sous terre ...

    Bon...j'ai du ménage à faire !!!


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